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Mardi 17 octobre, nous avons été accueilli au Mémorial de la Shoah par Karine EDRY, coordinatrice pédagogique du Mémorial. Nous avons démarré la visite par un espace dédié à la commémoration de tous les Français déportés, le mur des noms. Le mur compte 7 000 noms dont 3 994 ont survécu. Le terme « Shoah » signifie « catastrophe » en hébreu. Il est utilisé pour désigner le génocide juif pendant la Seconde Guerre Mondiale. La visite s’est ensuite poursuivie dans la Crypte, qui est la salle la plus ancienne du Mémorial. Elle a été inaugurée en 1966 tandis que le reste du mémorial le fut en 2005. Cette salle fut le tout premier lieu de mémoire inauguré dans le monde, à la mémoire du génocide juif. On y trouve à l’intérieur, le tombeau d’un Juif inconnu qui est un symbole de mémoire ainsi qu’un plan du ghetto de Varsovie, en Pologne. Cette maquette fut réalisée par les combattants du ghetto et donnée dans les années 60.

La suite de la visite fut orientée sur la révolte de Sobibor, un camp de mise à mort, car la commémoration de cette révolte avait eu lieu quelques jours auparavant, le 14 octobre. La distinction entre un centre de mise à mort et un camp de concentration nous a été expliquée. En effet, dans les premiers, qui ne faisaient pas plus d’une centaine de mètres, les gens ne restaient pas ; ces centres n’avaient pour fonction que de tuer tandis que dans les seconds, certains étaient tués mais d’autres étaient sélectionnés afin de travailler dans le camp.

Après la visite du Mémorial, Audrey KICHELEWSKI, historienne, fit une conférence sur Sobibor. Elle nous parla de l’Aktion Reinhard qui fit 180 000 morts juifs polonais à Sobibor et de sa révolte qui eut lieu le 14 octobre 1943. Sobibor comptait trois zones principales, une pour l’administration, une pour la réception des convois et une pour l’extermination des Juifs. Le camp était entouré de barbelés, de mines et de forêt si bien qu’il n’était pas aisé de s’enfuir, cependant 365 détenus réussirent sur 650, 100 d’entre eux furent repris dans les jours qui suivirent et 69 survécurent à la guerre. Ce jour-là, 11 Allemands et 2 gardes ukrainiens furent tués également par les prisonniers. Cette visite, très intéressante et bien menée par les conférencières, nous a permis de mieux comprendre cette période complexe et les évènements liés à la « Solution finale » en Europe.

Lou M.